De Lombok a Singapore...

Publié le par Corentin

Voila l’email du 21 Mars 2005.
Pour voir les photos qui vont avec le texte, cliquez ici puis choisir l’album Lombok Kuta pour le début du récit et l’album Singapore pour la dernière partie. Il y a aussi quelques photos de la plage de Kuta sur ce blog, pour y accéder cliquez sur la photo qui suit.
Enjoy!
                      

Bijour til monde!
Est-ce que ça va tu bien ?
Moi ça va !
Je vous embrasse,  au revoir.
Corentin.

Ah Ah!!!
Vous pensiez peut être pouvoir vous en tirer comme ça ! Je vous imagine bien d'ici : oh non encore un message sans fin ou ce cher Corentin va nous raconter sa vie de rêve parmi les lagons bleu, les fruits divins, les vagues interminable et les plages de sable blanc...  Vous auriez bien aime pour une fois avoir un petit email bref.
Et bien Non !  Ca ne se passera pas comme ça, voici encore une fois la suite des Aventures de Corentin en Asie du Sud Est ! (En exclusivité, la classe !) et ça va être bien, bien long, comme d'habitude...
                       
Avec tout ça, j'en oublie ou je vous avais laissé. Ah oui, mon départ pour Lombok, l'île pimentée... Plusieurs solution pour s'y rendre depuis Bali : l'avion, l'hydroglisseur ou le ferry. J'ai choisi la dernière option, la moins chère et qui permet de passer avec la moto (je commence a m'attacher à cette petite pétrolette). On prend le ferry à Padangbai, petite baie de pécheur très sympa ou j'ai passe la nuit et mange un barracuda grille excellent.
La traversée (assez houleuse) dure environ 4 heures, les deux îles sont très proches, à peine 30 km les séparent au point le plus proche. Tous les Indonésiens tiennent absolument a vous parler pendant ces quartes heures...  ça m'a permis de pratiquer mon indonésien mais c vite lassant de répéter 15 fois la même chose...

On arrive à Lembar, baie immense et magnifique. Pendant que le ferry attend qu'un autre ferry ait fini de se remplir, des dizaines de minuscules pirogues accostent cet énorme traversier pour vendre aux passagers des glaces, des bananes séchées, des cacahuètes, des boissons, de t-shirts...  c’est comme partout en indo, ils tiennent absolument a être les premier a vous vendre quelque chose, c’est assez oppressant.
La route entre Lembar et Kuta ou j'ai choisi de commencer ma visite de Lombok est bonne et traverse pleins de petits villages sympathiques. La ville de Kuta (plutôt le village, voire le lieu-dit) est supposée être l'équivalent de son homonyme balinaise il y a 30 ans. Malgré le fait que la plage est couverte de détritus (de troncs d'arbres à sac en plastiques en passant par chien mort), c vrai que c’est très beau.
C'est une très belle baie entourée de collines escarpées et couvertes de végétation, fermée sur la mer par une immense barrière de corail ou vient se briser une puissante houle en une multitude de vagues déchaînées (oui je sais, je m'emporte...). Non sans déconner ! C’est très beau.
En fait toutes les plages que j'ai visite à Lombok correspondent à cette description, seule la taille des baies change. Etant donne que la cote est très irrégulière, il y a des centaines de baies, toutes plus belles les une que les autres et pour la plupart accessibles uniquement par la mer.
C'est pour cela que le surf y est exceptionnel, quelle que soit la direction de la houle, il y a toujours une baie (avec sa barrière de corail) qui présente une bonne orientation. Si la houle est petite on cherche la baie la plus orientée, si elle est trop grosse on va en chercher une bien repliée qui atténue la force des vagues.
Je vous parle du surf car en un peu plus de deux semaines a Lombok je n'ai fait que de ça...
En fait, je n'ai pas bougé de mon hôtel a Kuta. Il faut dire que j'y ai rencontré un groupe d'anglais super sympas. Un marié avec une Javanaise, qui vient à Lombok depuis 8 ans, notre guide pour aller surfer; un autre qui a bossé en Afrique, en nouvelle Zélande et un peu partout sur la planète ; un autre qui a visité l'Asie de part en part ; un couple de canadiens qui tiennent une pourvoirie en Ontario pendant l'hiver et qui voyagent à la recherche de vagues le reste de l'année (ils ont la soixantaine, la femme, qui débute, se contente de petites vagues, mais le mari, du haut de ses 62 ans, attaque fièrement des vagues de 3 mètres avec une planche de la même taille... respects !); et enfin un confrère zoologiste Sud-Africain et sa copine Australienne en biologie marine. Ces deux la bosse pour le gouvernement indonésien en Sulawesi dans le cadre de leur projet de maîtrise qui a pour but d’éduquer les jeunes pour qu’ils apprennent à éviter de détruire leur principale ressource : la mer (poissons, tourisme,...).
Bref, une petite bande très sympathique avec qui je vais surfer très tôt le matin (et souvent l'après midi aussi) dans tous les recoins du sud de Lombok.
Je suis content de les avoir rencontrés car les deux premiers jours, j'ai du surfer tout seul, résultat je me suis retrouvé à charteriser une pirogue de pêcheur tout seul, ce qui reviens cher (4 euros vous vous rendez compte !), pour finalement me retrouver au spot ou tout le monde va et donc surchargé par des dizaines de japonais (c’est comme a Paris ou ailleurs, ils se déplacent par car entier, ils ont  réglé tout leur voyage a l'avance, etc. Sauf qu'ici ils ont des planches de surf en plus et que dans l'eau il ne respecte pas ou très peu les priorités... bref malgré ma sympathie pour ce peuple, j'ai fini par les prendre en grippe, comme tout le monde d'ailleurs, sauf les locaux car ils lâchent rubis sur ongles...).
La pirogue et son pêcheur sont absolument indispensable, les vagues ne cassent qu'à des kilomètres de la plage ou dans des baies autrement inaccessibles. Mais au fond du compte on se retrouve à surfer dans des endroits tout simplement grandiose. Quelle que soit la qualité des vagues, le nombre que l'on en prend, le nombre de gamelles que l'on se ramasse ou le nombre d'épines d'oursins que l’on doit s’arracher du pied ; la beauté des lieux rend le surf toujours exceptionnel ! Je ne suis jamais rentré déçu, même après m'être fait englouti par une vague de trois mètres tout en muscle et en creux ou après qu'une dérive de japonais ait fait un trou dans ma planche.
J'ai d'ailleurs encaissé beaucoup de boites plus ou moins monumentales au grand plaisir de mes compagnons. Mais en contrepartie j'ai surfé les plus belles vagues de ma vie : des droites de 500 mètres de long qui cassent avec une régularité et une perfection de machine, des take-offs vertigineux qui vous propulsent à une vitesse telle que la planche en tremble, des cut-backs qui vous donnent l'impression de voler et projettent d’immenses gerbes d'eau, et des tentatives de tubes ou l'on peut avoir la chance de voir de l'intérieur le puissant et merveilleux oeil de la vague. Je dis bien tentative car la plupart du temps mes tubes durent une demi seconde et se terminent par un passage a la machine d'où je sors lessivé (quel jeu de mot brillant !).

Voila donc mon programme a Lombok. Apres voir reporte au maximum mon départ, j’ai fini par revenir à Bali pour prendre mon Avion pour Singapour. Que viens faire quelqu'un comme moi dans cette ville ultra ordonnée où la devise est propreté et la seule loi consommation ; où cracher ou mâcher du chewing-gum dans la rue sont passible d'une amende de 5000 euros et ou la vie est ultra chère ? (Mais c’est comme même joli, surtout les parcs, on croise des arbres du voyageur gigantesques en plein trottoir !)


Et bien je viens d'une part renouveler mon visa de 2 mois pour l'Indonésie. D'autre part j'ai trouvé un poste de bénévole dans une ferme biologique en périphérie de la ville. Je suis nourri et logé gratos. J'ai une petite chambre sympathique, je travaille avec 2 malais sympathiques (qui sont aussi les cuisiniers) mais pas très communicatifs (ils ne parlent pas anglais et malgré mes notions de bahasa indonesia, qui est très proche du bahasa malayu, j'ai beaucoup de mal à me faire comprendre). Il y a aussi deux Philippines très sympas, beaucoup plus enclin à la conversation.
Les patrons sont un couple d'excentriques Singapouriens, sympathiques aussi et plutôt marrants.
La ferme est un immense bordel en général, des plantations à  la cuisine, en passant par la salle de bain. On y recycle tout : les restes de nourriture pour le compost, l'eau de la douche, de la vaisselle et de la lessive pour arroser les plantes (savons biodégradables et pas de lessive dans la machine a laver), le moindre pot en verre ou en plastique est conservé pour un usage incertain et plein de petits trucs comme ça...
Le boulot n'a pas l'air trop dur en soit mais c’est en fait assez demandant : le soleil tape très fort et l'on passe énormément de temps le dos courbé...
Pour l'instant rien de très palpitant : arroser, enlever les mauvaises herbes, transplanter des laitues,... Mais les myriades de petites remarques et informations que me lance la patronne entre deux aubergines rendent la journée palpitante. En outre, étant donné qu'aucun insecticide n'est utilisé, la moindre parcelle de terre recèle une riche communauté d'insectes en tous genres qui ravissent l'entomologiste qui est en moi. Mes cours de contrôle biologique prennent enfin une dimension réelle...
Le travail s'étale en dix heures sur deux jours donc soit on travail tous les jours 5 heures par jours (le matin de préférence (des 7 h) pour éviter la chaleur meurtrière du midi) soit on travaille toute la journée (5h-midi, 2h-7h) et l'on a la journée du lendemain libre. Ce que j'ai choisi de faire aujourd'hui pour visiter la ville... Fait marquant de la journée : un beau parc et un très bon resto indien traditionnel dans Little India. Très bon ! J'en suis sorti en pouvant à peine marcher...

Me voila donc dans une petite vie a la ferme pendant un petit moment. Travailler me repose un peu la conscience. Je commençai à me sentir coupable de vivre une vie de pacha dans des endroits féeriques...
Je vous embrasse tous très fort!!!
A bientôt pour la suite des aventures de Corentin...

Ps: amis entrepreneurs, il y a plein d'hectares de terrain magnifiques a vendre à des prix ridicules sur la cote sud de Lombok : tous super bien placés et avec des vues de fou. De quoi se faire une bonne propriété pour une bouchée de pain ! Mais il faut se dépêcher car les prix vont vite augmenter étant donné que la région est promise a un boom touristique équivalent a celui de Bali. Moi j'ai juste envie d'acheter histoire qu’ils ne détruisent pas ce petit coin de paradis avec leurs hôtels en béton à la con...

BrusKi!!!

Publié dans Carnet de voyage

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J
curieusement oui<br />
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S
Hello, un coucou par ici où je retrouve certains blogueurs de mes débuts. Dès aujourd'hui, mon blog passe à la vitesse supérieure. En effet, une rubrique appelée Vade-mecum est ouverte aux professionnels de l'écriture. Rien ne change pour toi, sauf que l'on ne peut pas poster dans cette zone-là. J'espère que tu visiteras également cette rubrique ouverte à tous. Amitiés de Sifranc<br />  <br />
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S
Hello l’internaute d’OB !<br />  <br /> <br /> Tous mes vœux pour l’an neuf et que l’on garde ce lien d’amitié virtuel enregistré sous<br />  <br /> <br /> http://francischoffat.over-blog.com/article-3603646.html<br />  <br /> <br /> Joyeuses fêtes de fin d’année de la part de Sifranc.<br />  <br />
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R
Très jolies photos :)<br /> Bravo, mais je trouve que certaines sont malheureusement un peu sombres.<br /> Si tu veux qu"'on échange nos liens, n'hésites pas
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